Année Africaine de la Nutrition : À Abidjan, la députée Annie Mombuza appelle l’Union Africaine à sanctionner les agresseurs de la RDC
La région africaine en général et surtout l’Afrique Subsaharienne a la prévalence la plus élevée des personnes touchées par la sous-alimentation. Une personne sur 5 était confronté au problème de la faim en 2021; en cette année, 2022, ce chiffre a connu une augmentation de 22% de personnes en situation d’insécurité alimentaire, selon des différents rapports de SOFI, FAO, et PAM,… C’est dans ce contexte que s’ouvre à Abidjan en Côte d’Ivoire, ce jeudi 8 Décembre, une réunion de haut niveau sur le thème de l’année: « renforcer la résilience en matière de nutrition et de sécurité alimentaire sur le continent »
Bien avant l’ouverture de cette rencontre de haut niveau, une réunion hybride des experts sur le thème de l’année africaine de la nutrition a eu lieu du 6 au 7 Décembre. Prenant la parole au nom de la République Démocratique du Congo, la députée nationale Annie Mombuza a décrié les causes qui aggravent l’insécurité alimentaire en RDC, pointant du doigt « les cycles de conflits armés et intercommunautaires principalement à l’Est du pays » et » la guerre d’agression du Rwanda contre la RDC par les terroristes M23″ qui « continue à affecter les conditions de vie de population principalement en Ituri, au Nord et au Sud Kivu, au Maniema et dans la province du Tanganyika ».
Du haut de cette tribune de l’année africaine de la nutrition, organisée par l’Union Africaine, la Côte d’Ivoire et plusieurs partenaires internationaux, la MLC Annie Mombuza a appelé l’Union Africaine et ses partenaires à sanctionner le Rwanda.
« …Comme ce cadre est une vitrine panafricaine de haut niveau, nous en tant que Parlementaire, nous en profitons pour appeler à une convergence autour d’une sanction contre les Agresseurs de la RDC dans le respect de la Charte de l’Union Africaine. »
Elle a par ailleurs recommandé, pour mettre fin au fléau de l’insécurité alimentaire, « des actions urgentes aux populations en situation de crise alimentaire et nutritionnelle », le renforcement des » mesures de lutte contre les maladies d’origine hydrique à travers l’amélioration de l’accès à l’eau et aux infrastructures d’assainnissement, principalement dans les zones endémiques » et la poursuite des « efforts nationaux, sous régionaux, voire au niveau de l’Union Africaine contre l’activisme de groupes armés qui aggravent les facteurs de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle. »
Rappelons que c’était au cours de la 35ème Assemblée, ténue du 5 au 6 février de cette année avait approuvé et lancé « l’Année africaine de la nutrition » sous le thème de « renforcement de la résilience en matière en matière de nutrition et de sécurité alimentaire sur le continent africain : renforcement des systèmes agroalimentaires, de santé et de protection sociale pour l’accélération du développement du capital humain, social et économique. » L’objectif de cette « réunion est de plaider en faveur d’un engagement politique de haut niveau dans la mise en œuvre de la feuille de route thématique de l’Année africaine et d’un investissement accru dans la nutrition et la sécurité alimentaire pour accélérer les objectifs à atteindre dans ce domaine ».
Alain St. Bwembia