Guerre dans l’Est : les USA demandent au Rwanda de quitter la RDC

L’agression rwandaise dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) continue à faire parler d’elle, ainsi que tous les mécanismes régionaux et internationaux mis en marche pour pacifier définitivement cette partie du pays. Les USA demandent aux forces de défense rwandaise ( RDF) de quitter le sol Congolais et au M23 de prendre du recul vers les points indiqués dans l’accord de Luanda. Mme Lucy Tamlyn l’a déclaré clairement devant la presse ce mardi 16 Mai, à l’issue de l’entretien qu’il a eu avec le Vice-premier ministre, ministre de la défense et anciens combattants, Jean-Pierre Bemba.
« …Nous demandons à toutes les parties prenantes de respecter les feuilles de routes : les forces rwandaises de quitter le pays et aussi pour le M23 de faire le recul vers le point indiqué dans l’accord de Luanda », a lâché l’ambassadrice des États-Unis à Kinshasa.
C’était juste après avoir assuré de la continuité des efforts diplomatiques bilatéraux et multilatéraux engagés par son pays pour le strict respect de la feuille de route de Luanda et de Nairobi.
Au cours de son entretien avec le vice-premier ministre Jean-Pierre Bemba, Mme Lucy Tamlyn a renforcé donc le message du gouvernement américain sur la crise sécuritaire à l’Est du Congo Démocratique.
« Je viens de m’entretenir avec son Excellence M. le Ministre de la Défense. Nous avons parlé de la situation sécuritaire dans le pays. Et moi, j’ai renforcé le message des États-Unis pour qui c’est important de respecter les accords de Nairobi et de Luanda; nous tenons là-dessus », a déclaré Mme Lucy Tamlyn
Cette visite de la diplomate américaine tombe juste quelques jours après la visite par le ministre de la défense de l’industrie militaire indonésienne et le déploiement prochain des troupes de la SADC en République Démocratique du Congo. Mme Lucy Tamlyn a par ailleurs exprimé les inquiétudes de son gouvernement sur la situation humanitaire catastrophique dans l’Est du pays.
« Nous respectons les activités du gouvernement pour renforcer le dispositif sécuritaire et nous demandons à toutes les parties prenantes à assurer qu’il y ait une bonne coordination et que surtout les droits des citoyens et des personnes déplacées soient respectés, parce que dans l’Est maintenant, il y a une situation humanitaire catastrophique. Nous sommes le tout premier pays à répondre aux besoins mais il faut qu’il y ait de la paix pour que ces citoyens puissent retourner chez eux », a conclu la diplomate américaine.
Alain St. Bwembia