Kinshasa – Precop27 : Ève Bazaiba appelle les pays pollueurs au respect des engagements de la COP26

Kinshasa – Precop27 : Ève Bazaiba appelle les pays pollueurs au respect des engagements de la COP26

C’est sous un ciel ensoleillé dans une ville où les eaux annonciatrices de la saison de pluie traînent à se déverser que s’est ouvert, ce matin, les travaux préparatoires à la Conférence des parties sur le changement climatique, COP27. Kinshasa, la capitale de la République Démocratique du Congo abrite pour 72h les travaux de la Precop27 en collaboration avec la République Arabe d’Égypte.

À l’ouverture de cette messe climatique à l’Assemblée Nationale, le Vice-premier Ministre, ministre de l’environnement de la RDC, Ève Bazaiba a vanté le potentiel de l’écosystème Congolais et annoncé les couleurs du « pays solution » à travers un discours fort, dans un plaidoyer qui invite les dirigeants des pays pollueurs à agir.

 » Que le monde arrête les discussions et se mette au travail. La planète brûle, et nous brûlerons avec elle si nous continuons de parler au lieu d’agir » , a-t-elle déclaré.

Pour Ève Bazaiba, la co-organisation par la RDC de la Precop27 s’inscrit en droite ligne de « l’urgence d’attirer l’attention de la communauté climatique internationale sur le Bassin du Congo, une région cruciale à la lutte contre le changement climatique, mais qui n’a à ce jour bénéficié que de très peu d’attention, alors qu’elle rend d’immenses services écosystèmiques à l’humanité toute entière… »

Face aux contraintes liées à la préservation de l’écosystème du Bassin du Congo et les impératifs du développement économique de la République Démocratique du Congo, Ève Bazaiba appelle les pays pollueurs à concrétiser leurs engagements pris avant et après la COP26, et non à les banaliser.

Par ailleurs, la vice-première ministre de l’environnement a également invité les pays pollueurs à considérer comme investissement dans la protection et la préservation de de la nature ce qu’ils qualifient des aides au développement et à simplifier l’accès aux fonds climat aux petits pollueurs tel la RDC.

« …comment expliquer toutes les conditions qui sont imposées à nos États pour accéder à des fonds destinées à protéger des ressources dont nous sommes tous bénéficiaires? Je rappelle que la plupart de ces conditions, procédures, etc. souvent belles sur papier, opèrent sur terrain comme des barrières à l’accès des pays les moins avancés aux fonds climat. » et de poursuivre

« …tout investissement dans la protection et la préservation des forêts ne doit plus jamais être envisagé comme une aide au développement, mais plutôt comme un investissement dans le système climatique mondiale, qui en réalité est un bien commun à toute l’humanité. Tous nous respirons le même air, et tous nous baignons dans la même atmosphère. »

Rappelons que cette session préalable à la COP27 accueille 64 ministres ayant les questions climatiques dans leurs attributions. Ils donneront des orientations sur les différentes thématiques qui constitueront l’agenda du COP27 en novembre à Charm el-Cheikh en Egypte. Après la réunion des scientifiques à Yangambi qui positionne la RDC comme premier poumon de la planète et en premier plan dans le domaine de la recherche scientifique sur le changement climatique, la tenue de la PRECOP27 à Kinshasa suscite non seulement d’attraction et d’attention sur la région du Bassin du Congo mais aussi permet à la région de conclure des partenariats devant permettre de progresser dans les négociations sur la finance climatique, les pertes et dommages sur l’environnement. Une occasion également pour la République Démocratique du Congo de présenter au monde, ses multiples potentialités environnementales en tant que la seconde vaste forêt tropicale du monde.

Alain St. Bwembia

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