Kinshasa : Scandale, sous les ordres de Modeste Mutinga, le Secrétariat Général des affaires sociales jette illégalement dans la rue étudiants et enfants mineurs en conflit avec la loi
Incroyable mais vrai, l’État Congolais, à travers le Secrétariat Général des Affaires Sociales, a jetté dans la rue, le vendredi 10 Juin dans la matinée, des étudiants et des enfants mineurs en conflit avec la loi. Ce déguerpissement scandaleux et illégal de son partenaire l’ANES-CONGO s’est passé dans la commune de Ngaliema, nous signale François N’djeka, l’un des formateurs de de l’Institut Supérieur du Travail Social créé par l’ANES-CONGO.
En effet, en convention avec l’État Congolais depuis le 7 septembre 1996, l’AZEJI (l’Association Zaïroise de l’Education des Jeunes Inadaptés), l’actuel ANES-CONGO ( l’Association Nationale des Éducateurs Sociaux), occupe la parcelle du Ministère des Affaires Sociales située à Ngaliema, au croisement des avenues Kasavubu et Bangala. ANES-CONGO qui a trouvé des bâtiments en état de délabrement très avancé, avait effectué des travaux de réhabilitation et construit un nouveau bâtiment pour abriter certaines salles de cours de l’Institut Supérieur du Travail Social.
Par ailleurs, partenaires également du ministère de la Justice, l’ANES-CONGO a construit des dortoirs pour les enfants du Centre de Sauvetage de Kinshasa, un centre qui recueille des enfants mineurs en conflit avec la loi. Ces enfants sont placés dans ce centre par des juges de tribunaux.
Notons que ce déguerpissement, du reste illégal, de l’ANES-CONGO s’effectue au profit d’un contrat que le ministre a signé avec des indopakistanais pour construire un centre commercial. Tout ceci en défaveur des enfants mineurs en conflit avec la loi et les étudiants de l’Institut Supérieur du Travail Social.
L’Association Nationale des Éducateurs Sociaux qui aide l’État Congolais là où il est démissionnaire, et qui en plus ne bénéficie d’aucun subside, d’aucune aide de l’État voit le ministre annulé, sans aucune forme de procès, sa convention à l’état. Pire le déguerpissement de l’ANES-CONGO, n’est pas la conséquence d’une décision judiciaire mais celle du ministre des Affaires Sociales, prises depuis ses bureaux, comme l’atteste sa lettre n°1301/CAB.MIN/AFF.SOC-A.H-SOL NAT/M.M.M/2022 du 27 Avril 2022 adressé au Président du Conseil d’administration de l’ANES-CONGO.

« …Subsidiairement à ma lettre référencée 884/MIN/AFF.SOC/2020 du 30 Octobre 2020, je vous rappelle ma décision d’annuler le contrat de gestion des activites associatives qui liait l’ANES-CONGO au Ministere des Affaires Sociales, Actions Humanitaires et Solidarité Nationale.
Par ailleurs, le préavis de 12 mois vous accordé étant largement dépassé depuis le 30 Octobre 2021, votre association est contrainte de déguerpir sans délai des installations du Ministere avec obligation de vous acquitter préalablement de vos arriérés de loyer de l’ordre de dollars americains dix-sept mille (17.000 S) à ce jour. »

La Police venue pour accomplir cet acte illégal, ont débarqué avec un ordre du parquet et non d’un jugement.
ANES-CONGO en appelle donc à tous les hommes de bonne volonté, à l’opinion publique et pourquoi pas à toute autorité qui a une parcelle de pouvoir en ces domaine de voler au secours de ces enfants mineurs et étudiants Congolais qui sont en pleine première session d’examens.
Dossier à suivre !
Ayesia Belade