« L’adresse du Chef de l’État à la nation ce 23 octobre n’est qu’un plan machiavélique pour esquiver les élections de 2023. » (Dr Jacques Issongo / Membre LUCHA)

«  L’adresse du Chef de l’État à la nation ce 23 octobre n’est qu’un plan machiavélique pour esquiver les élections de 2023. » (Dr Jacques Issongo / Membre LUCHA)

Elle était très attendue hier tel un cataclysme, l’annonce du Chef de l’état congolais Félix Antoine Tshisekedi. Comme une hirondelle, le discours de Félix Tshisekedi a annoncé une nouvelle saison en préparation dans la sphère politique congolaise. Les avis cependant divergent dans l’opinion publique. 

Dans une tribune parvenue à votre rédaction, le militant de la Lutte pour le Changement LUCHA, le Docteur Jacques Issongo voit à travers le discours de Félix Antoine Tshisekedi  une fuite en avant face aux échéances électorale de 2023 : « Sans prétention aucune, nous avions dit en son temps qu’il était question de convoquer un dialogue par le président de la république où l’opposition (Martin Fayulu, Jean Pierre Bemba, Moïse Katumbi, …) ferait son entrée dans le gouvernement certainement d’une part pour se débarrasser du FCC trop encombrant et d’autre part, pour obtenir un rallongement du temps pour organiser les élections. »

Ci-dessous l’intégralité de cette tribune dont une copie est parvenue à canalkin.com

Ladresse du Chef de l’État à la nation ce 23 octobre n’est qu’un plan machiavélique pour esquiver les élections de 2023.

Nous l’avions déjà dit dans plusieurs de nos précédentes tribunes, les élections de 2023 restent hypothétiques, et pour ce faire, il y a un plan scrupuleux à suivre. Et cette convocation des consultations des forces vives du pays n’est rien d’autre qu’une forme de dialogue national que nous avions évoqué dans le but de former un gouvernement consensuel en dehors de nos lois et cela, dans l’objectif de pouvoir gérer le pays à la manière de Kabila, qui était souvent habitué à ces genres de comportements anticonstitutionnels tant décriés.

Sans prétention aucune, nous avions dit en son temps qu’il était question de convoquer un dialogue par le président de la république où l’opposition (Martin Fayulu, Jean Pierre Bemba, Moïse Katumbi, …) ferait son entrée dans le gouvernement certainement d’une part pour se débarrasser du FCC trop encombrant et d’autre part, pour obtenir un rallongement du temps pour organiser les élections.

Beaucoup de congolais, particulièrement ceux de l’opposition et de la société civile sont déçus du discours du chef de l’état, ces compatriotes attendaient entendre :

– la dissolution du parlement pour obtenir les élections législatives anticipées dans les 90 jours,

– contraindre le premier ministre à démissionner dans les 48h qui devaient suivre,

– rupture unilatérale de la coalition.

Malheureusement beaucoup ne savent pas que ces vœux ne sont pas sans conséquences et c’est le peuple qui en souffrira.

1. Dissoudre le parlement, avec quel moyen financier et logistique à avoir les élections dans moins de 100 jours dans ce pays continent ?

2. Qui va organiser ces élections anticipées sachant que le bureau de M. Nangaa est réputé démissionnaire ?

3. Organiser ces élections législatives sans obtenir les réformes électorales en élaguant le seuil de représentativité, c’est faire un cercle vicieux

4. Mettre fin de la coalition voudrait dire que passer en mode de gestion cohabitation, et notre pays n’a pas encore une démocratie républicaine pouvant permettre d’y penser.

Nous pensons humblement que M. Tshisekedi, Président de la République cherche à plus satisfaire les impérialistes que son propre peuple. Ces diplomates ne travaillent pas pour lui mais plutôt pour leurs intérêts, l’histoire se répètera.

Dr Jacques Issongo Mfutu / Membre de la Lucha

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