RDC – 8 Mars : Au plus haut sommet de l’État, la cause de Chantal Lembo Bashizi, un cas énigmatique du bafouement de droit de la femme

RDC – 8 Mars : Au plus haut sommet de l’État, la cause de Chantal Lembo Bashizi, un cas énigmatique du bafouement de droit de la femme

En République Démocratique du Congo, le mois de Mars est dédié à la cause de la lutte pour les droits de la femme. Au-delà des discours politique, seule une pratique effective peut démontrer le niveau de l’engagement de l’État Congolais à faire respecter le droit de la femme. Au Cadastre Minier, la clé de voûte d’une bonne gestion dans le secteur minier, les droits d’une femme, de la gente féminine, sont-ils piétinés? La question vaut son pesant d’or, au regard d’une situation insolite qui se pose depuis plus de 4 ans au CAMI.

En effet, nommé le 27 décembre 2018, une femme méritante, une intellectuelle de haute facture, Madame Chantal Lembo Bashizi peine à entrer en fonction comme Directeur Général du Cadastre Minier. Jean-Michel Sama Lukonde, Premier Ministre Congolais sous le regard impuissant du Chef de l’État, s’emploie à empêcher une femme à prendre ses fonctions. Deux ministres des Mines, de surcroît masculins s’étaient employés à fouler au pied l’ordonnance présidentielle n°18/138 du 27 décembre 2018, nommant le nouveau comité de gestion du Cadastre Minier. Bien que notifiée 3 ans après par l’actuelle Ministre des Mines, Antoinette N’samba Kalambayi, la remise et reprise au CAMI a été renvoyé au calendes grecques. Et depuis l’Etat Congolais semble avoir oublié de respecter le droit de cette femme qui représente des milliers de femmes congolaises et présidente de la communauté Bashi en RDC.

Kinshasa, représenté par son Premier Ministre est loin de lier la parole aux actes, en ce qui concerne le respect de droit de la femme. Le Président de la République semble impuissant face aux caprices de son Premier Ministre. Serait-il complice, lui le chantre de l’État de droit ? Alors qu’il souhaite qu’après lui une femme accède au pouvoir, Félix Antoine Tshisekedi est resté un spectateur muet face à ce que vit la femme au Cadastre Minier.

Cette discrimination a été décriée et condamnée en son temps par le défenseur de droit de l’homme, Maître Georges Kapiamba de l’ACAJ.

 » Madame Chantal BASHIZI est victime d’une discrimination, mieux d’une injustice, car elle est femme! Je condamne fermement ça. J’appelle tous les combattants et combattantes de libertés et du droit à égale protection de tous par les lois, à se mobiliser contre cette discrimination », avait-il tweeté le 25 juin dernier.

Les organisations féminines conduites par le (FESO) manifestants devant la Direction Générale du Cadastre Minier

Le défenseur de droit de l’homme et plusieurs organisations féminines notamment le FESO et autres avaient dans la foulée soutenu le combat de cette dame. Malgré ce soutien, aujourd’hui le gouvernement reste muet, laissant aux commandes du Cadastre Minier un gestionnaire fantôme, reconnu pour ces pratiques peu orthodoxes qui baignent dans la corruption et la mauvaise gouvernance. Un état de droit n’est pas un slogan ni une formule creuse qui se déclare.

Les Organisations féminines en manifestation à la Primature

Un état de droit est un vécu quotidien dans l’observance des lois, des droits des citoyens par les gouvernants et les gouvernés tout ceci dans la réalisation des devoirs par chacun. Il est ainsi du respect de droit et de la promotion de la femme dans notre pays. Cette discrimination que vit Madame Chantal Lembo Bashizi depuis plusieurs années apporte une note négative à la déclaration du régime actuel d’oeuvrer pour la promotion et le droit de la femme en République Démocratique du Congo.

Alain St. Bwembia.

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