RDC: D’un État politique à un État de droit, la dynamique de l’Union Sacrée, seule voie de sortie.

Plus de 60 ans après son indépendance, la République Démocratique du Congo, près d’un quart de siècle après la « libération » de l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération (AFDL) stagne.
Aujourd’hui, tous les zaïrois sont unanimes: le pays a davantage reculé et toute la vie du pays ne stagne que sur des questions politiques et non de développement socioéconomique du pays. Les congolais d’aujourd’hui et la classe politique toute entière se perdent dans la résolution des problèmes politiques que du social, du développement et de l’économie.
Tout est politisé, l’administration, les affaires, la justice, etc. À longueur des journées, des bureaux les plus huppés des DG et homme d’affaires aux jeunes désœuvrés dans les coins de rue de la capitale Kinshasa et partout ailleurs dans le pays, l’on ne parle et ne débat que sur des questions politiques.
Quelques compatriotes, avertis et qui aspirent au changement, lassés des débats politiques se posent la question de savoir quand est-ce que nous la République Démocratique du Congo commencera le vrai débat de sa vie des concitoyens, des générations futures, des retraites, le débat de la vie économique, sociale, le débat de son développement durable, le vrai débat de son agriculture, sa pêche, l’Université, etc.
Qu’est-ce qui nous fait autant stagner depuis l’indépendance ? La réponse n’est pas aux cieux. Il ne faut pas être un devin pour trouver la réponse. Un peuple d’un niveau spirituel très bas qui déifie ses leaders politiques, un manque de volonté criant de l’homme politique à résoudre les questions politiques à travers le respect des textes et lois de la République. Des leaders qui depuis l’indépendance se perde dans la marre des questions politiques, qui ont politise à outrance non seulement les rouages du pouvoir mais de toute la vie nationale. À cela, il faut ajouter la volonté des politiques et politiciens de faire de la RDC un Non-État mieux un État Politique.

RDC, ÉTAT POLITIQUE
Toute la vie du pays est politisée. Rien n’échappe à cette politisation à outrance : l’administration publique, l’armée, la police, la justice, les affaires…rien mais alors rien n’échappe.
Les dirigeants ont fait exprès, parce qu’il fallait prendre tout le pays en otage et conserver le pouvoir pendant très longtemps, faire de la RDC un état politique où tout est permis et rien n’est impossible à celui qui a le rêne du pouvoir.
La volonté du souverain primaire n’est pas respectée. On manipule les résultats des élections à sa guise et cela à tous les niveaux. On organise les élections quand l’on veut. Le tripatouillage de la constitution et de la loi électorale selon la mesure des individus et de l’égoïsme des partis politiques autour de lui.
Les secrétaires généraux des administrations publiques sont de telle ou telle autres obédiences, nommés par les politiciens, les administrateurs des établissements publics ne sont pas des visionnaires ni des managers mais bien des collecteurs d’argent pour leurs partis politiques.
Avec le départ de Joseph Kabila à la tête de l’État, il faut bien que l’État politique instauré depuis plusieurs années en RDC s’arrête pour faire place véritablement à un État de droit.
Que la République Démocratique du Congo, un état où seul les principes et les règles établis déterminent la marche du pays sur le plan politique et sur tout autre domaine de la vie. Il faut que la RDC revienne aux fondamentaux qui font qu’un pays soit dit non seulement un État mais aussi et surtout un État de Droit.
LA RDC À L’AUBE D’UN ÉTAT DE DROIT
Dieu a créé le monde en se retirant. Seule sa Sainte Volonté exprimée à travers les différentes lois naturelles, physiques, nucléaires et métaphysique gère l’univers. Même Dieu dans sa Toute Puissance nous a accordé la liberté dans un univers de droit parce qu’aucun individu sur terre ne pourra évoluer vers sa maturité sans sa liberté, sans le respect des lois (droit) divines. Il s’avère donc opportun que les dirigeants politiques et les congolais pris individuellement construisent un État de droit ou chacun fait du respect des lois son leitmotiv pour que le pays avance.
Si les dirigeants ont laissé de côté le vrai débat socio-économique et de développement du pays, c’est à dessein. L’égocentrisme qui caractérise l’homme politique congolais n’est pas à démontré.
L’impunité et la corruption sont instaurées en mode de gestion de la res publica. Le régime de Joseph Kabila par exemple, n’a arrêté aucun mandataire, aucun ministre, alors que les dénonciations des crimes économiques sont légions dans les bureaux des ONG nationales et internationales.
Aller vers un État de Droit nécessite un sursaut patriotique, un oublie de soi aux leaders politiques congolais.
Il faut construire un nouvel État de droit avec un nouveau congolais. Cela n’est possible que si comme hier à Genève, au delà de la « trahison » après les élections de décembre 2018, les vrais leaders politiques congolais recréaient un Genève bis, non pas autour d’un candidat commun, mais autour de la dynamique d’une Union Sacrée qu’appelle Félix Antoine Tshisekedi de tout se vœux. Faudrait accorder à l’homme le bénéfice du doute et la foi en une bonne volonté. Une Union Sacrée qui n’aura pour seul objectif la concrétisation des reformes institutionnelles contenu dans son dernier discours de divorces avec Joseph Kabila. Les vrais congolais doivent se surpasser pour reprendre le Congo en main.
UNION SACRE POUR UN ÉTAT DE DROIT?

En construisant le Front Commun pour le Congo avec une large majorité au parlement et dans le gouvernement, l’AFDL sous sa nouvelle casquette a voulu non seulement nous garder dans le statu quo, mais se protéger dans sa coquille de l’impunité en faisant signer à Félix Antoine Tshisekedi un deal privé qui n’a rien avoir avec le Droit, la loi, les principes de la marche d’une république.
Briser ce deal était la volonté de chaque congolais au lendemain de la prestation de serment de Félix Antoine Tshisekedi. Bien qu’un peu tard, son ingratitude aujourd’hui face à Joseph Kabila devrait être salué par toute la classe politique mais sans jamais cesser de lui rappeler qu’il doit remettre le pays sur le rail d’État de Droit.
Au-delà de toute violation de la constitution que pourra engager Félix Antoine Tshisekedi, l’homme ne devrait pas y prendre plaisir et croire comme son prédécesseur que tout lui est permis. Seules les bonnes intentions rendront ces décisions salutaires pour le peuple et non des violations constitutionnelles. Car au-delà du droit et de la loi, seule compte l’intention dans le jugement.
Dans l’Union Sacrée, comme aucune force politique ne sera majeure, les réformes institutionnelles et électorales, ainsi que les grandes questions politiques au sein du parlement seront débattues et légiférées de façon consensuelle, pour que le Congo mette fin aux querelles politiciennes et entame le débat citoyen pour l’avènement d’un Congo nouveau.
Les réponses de Moïse Katumbi et celle de Jean-Pierre Bemba, qui ont non seulement salué le discours du Chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi mais aussi sa détermination et sa ferme volonté à enclencher des réformes indispensables et urgentes sont une preuve de réconciliation après les mauvais souvenirs de Genève.
Tel devrait être la réponse de chaque congolais de tous les horizons politiques et professionnels pour donner la chance à un Congo nouveau, le Congo d’un État de droit.
Et cela passe par la convergence des toutes les forces politiques et vives de la nation, non pas autour de l’individu Félix Antoine Tshisekedi mais pour allumer plus haut et plus fort la flamme de l’Union Sacrée pour libérer la RDC de 23 ans de prise en otage par l’AFDL et Joseph Kabila.