Sécurité : Alors que la société civile du Nord-Kivu s’apprête à manifester pour exiger la libération de Bunagana, le Lieutenant Général Philémon Yav, commandant des opérations militaires de la province arrêté

Sécurité : Alors que la société civile du Nord-Kivu s’apprête à manifester pour exiger la libération de Bunagana, le Lieutenant Général Philémon Yav, commandant des opérations militaires de la province arrêté

Il a passé sa première nuit hier à Makala, le Lieutenant Général Philémon Yav, Commandant de la 3ème zone de défense et des opérations militaires au Nord-Kivu a été arrêté et transféré, depuis hier lundi, à la prison centrale de Makala à Kinshasa. Philémon Yav serait accusé de haute trahison. Confirmation des sources sécuritaires.

14 juin 2022, la ville frontalière de Bunagana tombe entrain les mains des pseudos rebelles du M23. Pour l’armée Congolaise, à travers le porte-parole du gouverneur militaire du Nord-Kivu, il s’agit d’une invasion rwandaise.

« Après avoir constaté d’énormes revers subit par leur protégé sur le terrain, les forces de défense du Rwanda ont cette fois et à découvert, décider de violer l’intangibilité de notre frontière et l’intégrité de notre territoire en occupant la cité frontalière de Bunagana, ce lundi. Ce qui constitue ni plus ni moins, une invasion de la RDC; et les forces armées de la RDC tireront toutes les conséquences qui s’imposent et défendront la patrie », avait déclaré le Général Sylvain Ekenge devant la presse. Cette rhétorique guerrière du porte-parole du Gouverneur militaire du Nord-Kivu, a-t-elle coûté le commandement des opérations au Lieutenant Général Constant Ndima ?

En effet, le 6 Juillet, alors que le Président de la République Démocratique du Congo, Félix-Antoine Tshisekedi rencontrait son homologue rwandais sous les auspices de Jão Lourenço, le Chef d’Etat Major Général, Célestin Mbala Musense prenait la décision d’effectuer quelques changements dans les provinces sous état de siège.

Ainsi, au Nord-Kivu, Le Lieutenant Général Constant Ndima, alors gouverneur militaire et à ce titre commandant des opérations militaires dans cette province perdait cette deuxième fonction en faveur du Lieutenant Général Philémon Yav. Ce dernier entrera en fonction 6 jours après cette décision. Constant Ndima devrait, désormais, se consacrer à la gestion administrative et politique de la province. Puis les opérations militaires se sont enlisées sur le terrain. 3 mois après, la ville frontalière et commerciale de Bunagana reste toujours sous occupation rwandaise.

Une situation que supporte mal la société civile du Nord-Kivu. Elle s’apprête à organiser des manifestations pacifiques dans les prochains pour exiger du gouvernement la libération de Bunagana. Dès ce mercredi 21 Septembre, une messe œcuménique sera dite en mémoire des victimes de l’insécurité. Cette commémoration sera suivi des journées ville mortes, marches pacifiques et des appels à l’incivisme fiscal.

 » Nous allons commencer par des actions pacifiques. Les dates du 25 et 26 septembre seront consacrées à des journées ville morte, pour exiger au gouvernement d’aller récupérer la cité frontalière de Bunagana et d’autres entités sous l’emprise du M23. Et si rien n’est fait, nous allons appeler la population à ne plus payer les taxes et des impôts, parce que là, l’État aura déjà failli à sa mission », a déclaré John Banyene, président provincial de la société civile du Nord-Kivu lors d’une conférence de presse ce mardi.

L’Etat Congolais est donc invité à agir militairement pour reconquérir Bunagana des mains de forces rwandaises après l’échec de l’option diplomatique déployée depuis juin dernier. Il faut donc faire monter en puissance les FARDC et doté l’armée des moyens et équipements nécessaires pour défendre l’intégrité du territoire national. C’est la seule option qui reste à Félix-Antoine Tshisekedi et à son peuple face à ce complot international.

Alain St. Bwembia

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